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Le monde est grand, la vie est courte !!!

1 juin 2010

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2 mai 2010

Décalages...

Le téléphone a bien sonné. Ai-je fait semblant de ne pas entendre ? Je ne sais plus vraiment, mais une chose est sûre : c'est mieux ainsi. Je me sens davantage d'humeur à dialoguer avec une boîte vocale qu'avec qui que ce soit ce matin.
Allez, premier geste du jour : composition du 888.

"... merci de nous recontacter au plus vite a sujet de votre justificatif de domicile."

Mais qu'est-ce qu'ils ont avec ce justificatif ? D'abord un sms automatique me demandant ce papelard. Ensuite un sms personnalisé pour me montrer que là, cette fois, si je respecte pas les robots, va quand même falloir que je prenne cette demande en considération. Et là, ce matin, en pleine grasse matinée, on utilise les gros moyens : on me sort de mes rêves !!!

Je savais bien qu'il leur fallait ce papier. Je l'avais jouée à ma façon, quoi de plus normal ? "Ah oui, désolé, j'ai tous les papiers sur moi sauf celui-ci, je vous le rapporterai demain, j'avais oublié que vous en aviez besoin."
En me disant qu'une fois une mission confiée, quelle importance qu'ils sachent où j'habite tant que je leur rapporte des tunes. Après tout, c'est la seule chose qui compte, non ? Ils me filent un taf, je les engraisse...
Mais là, je ne pensais pas que ça allait être aussi important à leurs yeux. Ca sent à plein nez la nouvelle employée qui veut bien faire son taf par angoisse de le perdre, poussée à fond par une nouvelle charte venue d'un siège social éloigné d'au moins deux trains, écrite par un jeune stagiaire sorti tout juste d'une école où il a bien étudié les nouvelles méthodes d'organisation du travail, financé par le pays, et donc par des millions de prolétaires qu'il méprise à présent, parce que quand même...
Après tant d'études, faut quand même qu'il se sente utile, sinon ça craint... Idée du siècle ! Une réorganisation nikel de l'organisation ! Oh que c'est bon ! Désormais tout intérimaire inscrit doit avoir un dossier vraiment rempli à 100%, faut que ce soit du propre, vraiment propre ! "Efficacité et fiabilité par rapport aux exigences de nos clients  !" se répète-t-il comme d'autres récitent des sourates. "Allez, j'envoie une circulaire à tout le monde et je rentre ce soir à la maison avec la fierté d'être utile ! Comme je suis bon !"
La nouvelle employée, elle, de son côté, s'était bien arrangée dans son ancien taf. Elle était dans la réalité, elle, et elle savait que parfois y'avait pas forcément besoin de faire une enquête sur tout le monde. Un justificatif de domicile, d'ailleurs, pas mal de fois il lui était arrivé de pas en demander. Mais là, cette fois, c'était different : "On a des exigences de qualités !" Oh, alors, là, que dire face à des paroles si bien argumentées ? L'argument qui l'a surtout convaincue, c'est qu'elle était encore en période d'essai, alors, "t'as le choix, tu rentres dans le moule ou tu commences à chercher ailleurs... on t'oblige à rien, t'es libre !"

Enfin voilà, tout ça pour ça. On s'inquiète de ce papier comme s'il s'agissait de prouver à un malade que je vais opérer de l'oeil, que je suis bien chirurgien. Pfff... et j'ai même pas eu le temps de me servir un café ! Bon, on verra ça plus tard, c'est leur problème, pas le mien !

Déjà, dès le début je les sentais pas. A peine avais-je franchi la porte, de bonne humeur, et expliqué que je venais d'arriver à Alençon, que je cherchais un boulot provisoire, avant de repartir, qu'elle avait semé le malaise en me tendant un dossier de 4 pages, une liste de papiers à fournir. Eh oh, je veux juste un travail, t'emballe pas ! "Je vous fais patienter ? Vous pouvez remplir ce dossier en attendant, me décrire le métier que vous rechercher, et puis on passera à l'enregistrement de votre CV vidéo. Md'accord ?"

Et puis ce qui l'arrangeait pas, c'est le provisoire. "Provisoire, c'est-à-dire ? Vous comptez quand même rester un certain temps à Alençon ?"

Choix A : "En fait, j'ai juste besoin de 700 euros pour m'acheter une caisse et repartir en direction de l'Espagne, donc c'est vraiment du provisoire, moi ce qui compte c'est que vous me trouviez un truc vite, je prends presque tout, je vais pas m'enraciner là de toutes façons..."

Choix B : "Oh, disons que je me donne 6 mois au moins..."

Faire comme avec les femmes. Faire croire, faire croire... La sincérité te détruit. Choix B.

"Entendu. Très bien, on devrait vous trouver quelque chose assez vite."

Ca avait bien géré, ça, d'ailleurs. Pour l'instant, tout se passe comme prévu. J'ai un boulot. Je vends leurs abonnements Canal+ par téléphone. Situation parfaite : j'ai pas attendu longtemps leur taf, et c'est vraiment pas le domaine dans lequel je vais avoir envie de faire carrière, alors je vais pas m'attarder. Vivement que je reparte d'ailleurs. J'en peux plus de sentir cette tristesse autour de moi. Cet ennui.
C'est pas la faute des gens, mais bon, quand même... Ils pourraient faire un effort pour pas être si tristes et s'ennuyer.

Hier, j'étais à la table d'un café, autour d'une bonne bière. On me dit que la situation va mal. Je me dis qu'il fait beau quand même. Tu travailles dans quoi ? De toutes façons, le boulot c'est tendu ces derniers temps, ya beaucoup de chomage, un jour, ça va pêter. Jme demande quel temps il fait dans le sud-ouest. Ah, ça doit être royal de se poser dans un champ d'abricotiers de ce temps-là. Faut voir, ya aussi des jeunes qui veulent rien foutre, ça fout la merde, c'est tout. Ya plus de respect, plus de motivation pour rien. Bon, un véhicule, la toile de tente dans le coffre, et je suis le roi du monde, libre comme une feuille se laissant emporter par le vent...
Nous, avant, c'était pas pareil. On n'avait pas le choix, fallait turbiner dur. Ah, j'espère vraiment que l'économie va se redresser, sinon, vous les jeunes, vous êtes dans la merde !

Ouais, c'est ça, libre comme l'air ! On choisit pas la vague sur laquelle on atterrit, mais on choisit sa façon de la surfer !

"T'as commencé à prévoir l'avenir toi ? Tu t'es acheté une maison ?"

Voilà, c'est ça. Un brin de soleil, mon djembé, ma tente et la route... Bonne journée, au revoir !

"Au revoir !"

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26 avril 2010

Souvenirs de moments de belle vie...

Voici un extrait des vidéos qu'il me reste de ce séjour en Roumanie... Un résumé car le film d'origine fait en fait 45 minutes.

Régulièrement j'aime les regarder pour me replonger dans l'ambiance et faire renaître cette envie d'y retourner. Bientôt... Très bientôt...

Deuxième petit clip, souvenir de cette dernière saison d'hiver à Tignes. Au coeur des montagnes, dans une ambiance difficile à retrouver dans la vie sédentaire...
Au départ, rien n'existe. Puis tout se crée, rapidement, pour une durée éphémère de 5 mois : travail, repères, amis, sorties, loisirs. Et enfin, tout disparaît. A jamais... Avec la garantie de souvenirs impérissables. Un condensé de la vie, en quelque sorte. Une façon de vivre sans se mentir. Je ne te reverrai jamais mais je ne t'oublierai jamais...

4 novembre 2009

S'émerveiller des choses simples...

14 heures...

Ca faisait maintenant presque une demi-heure que Machin était rentré du taf. Le temps de prendre sa douche, de se descendre tranquillement une bière pour se réhydrater, et... et là, le vide s'installa.

Bon, quoi faire maintenant ? Etrangement, il avait été ravi en sortant de l'usine. Ca fait toujours du bien de quitter cet enfer. Mais là, il ne savait plus quoi faire maintenant qu'il avait enfin eu ce qu'il attendait depuis 8 heures. Enfin, 480 minutes, pour être plus précis...

"Dire 28 800 secondes serait plus approprié à la situation, parce que faut voir comme c'est long ce boulot à la con ! Faut pas compter sur moi pour faire une minute de plus, j'ai atteint mes objectifs, point barre. Et pour le prix qu'on est payé ! T'as vu la gueule du pouvoir d'achat ? L'an dernier, une fois acheté l'écran plasma, le crédit de la nouvelle 307, les consoles et autres bordels des gamins, on a même pas pu partir en vacances ! On s'est rabattu sur un week-end à la Baule... Ah jte jure, la France est plus ce qu'elle était, on est finis ! Moi ca m'dégoute de voir qu'on trime pour des vies de misère ! Bientôt c'est ces chinois qui seront plus riches que nous ! Bah quoi, pourquoi tu rigoles, ducon ?"

C'était à présent clair, Machin ne savait maintenant vraiment pas quoi faire. Là, ici, à cet endroit et à cet instant même, il pouvait ressentir le vide énorme que représentait sa vie. Une fois les programmes de fonctionnement de routine débranchés, Machin était envahi de ce malaise d'avoir à faire des choix et d'écouter ce qu'il était vraiment.

"Bon, j'vais m'en reprendre une petite et on va ben voir après..."

Le souci, aujourd'hui, c'est que la télé ne fonctionnait pas. En fait, rien ne fonctionnait, aujourd'hui. Apparement une panne d'électricité. Machin avait bien frappé chez les voisins pour savoir si c'était pareil chez eux, au moins pour être fixé, mais personne n'était là. Y'en a deux qui bossaient. Chez le troisième voisin, il aurait au moins du voir la femme, mais ça répondait pas. Surement en train de boire un verre dehors...

"Ah faut voir comme elle traîne les bars, celle-là !"

Deuxième attaque du vide... Un ptit tour de l'appartement, comme un lion en cage, pour remplir des minutes supplémentaires, mais rien ne se passa. Aucune stimulation ne venait de l'extérieur pour remplir l'esprit de Machin, pour lui donner une contenance et l'empêcher d'avoir à se poser des questions.
Ce ne fut pas facile, mais après environ 18 tours de garde dans le logement et 3 bières supplémentaires descendues, Machin ressentit cette envie d'aller traîner ses semelles dehors. Ca faisait longtemps qu'il n'avait pas ressenti ça... Etrange...

"C'est vrai, en plus, ca fait maintenant 6 ans qu'on vit là, près de ce joli coin de nature, et je me souviens pas avoir été plus loin que 100 mètres après l'horizon..."

L'horizon, c'était cet hôpital qui cachait ce qu'il y avait derrière, une nature en bord de fleuve.

"Oh puis après tout, ya rien à faire ici. Pas d'électricité, c'est mort... Ya bien la vaisselle à faire, mais Machine n'avait qu'à la faire... On verra ça plus tard."

Le temps de pisser ses deux premières bières, et la porte était verrouillée. Machin, était seul, dehors. Brr, il fait frais !

Les premiers pas se firent au hasard. Marcher, c'était pas trop le plaisir de Machin... Mais bon, aujourd'hui yavait que ça. Les collègues n'étaient pas au PMU cet après-midi.
Une fois l'hôpital dépassé, de belles couleurs et de douces brises d'air frais s'offrirent à Machin. Qui ne les remarqua pas dès le début. Mais petit à petit, son oeil se porta à gauche, à droite, à ses pieds, puis vers le ciel. C'est vrai qu'il était pas mal, là. L'air était frais aujourd'hui, mais c'était drôlement agréable de respirer ça. Et cette petite île, au milieu du fleuve, jamais il ne l'avait vue de cette façon.
Machin continua son chemin pendant un temps incalculable, impossible à définir. Il marchait, regardait, pensait, c'est tout. Il imagina des chevaliers d'un temps ancien s'installer sur cette île pour être un peu dans la tranquillité et à l'abri d'attaques éventuelles.

"Pourquoi je pense à ça moi ? C'est bien la première fois que je pense à des conneries pareilles..."

Une fois la construction d'une auberge terminée et le passage de quatres charettes remplies de victuailles juste à côté de lui, Machin changea de film. Ca commençait à l'amuser. Il ne savait qu'il y avait tout ce bordel dans son esprit. Une fois dépoussiéré, il avait au fond de lui un véritable parc d'attraction dans son mental...
Amusé, il siffla en voyant passer des manchots-empereurs sur un iceberg qui commençait déjà à fondre quand il détourna le regard ailleurs. Des lutins malicieux lui faisaient signe de les suivre sur leur chemin, mais Machin ne faisait pas confiance à ces créatures là.

"Ca parait sympa comme ça, mais c'est les rois de l'embrouille !"

Le jour avait passé et la nuit allait bientôt camper ici quand Machin dut mettre fin à ses voyages. Comme le temps avait passé vite ! Il prit le chemin du retour, et le temps le prit aussi, revenant dans l'esprit de Machin. Il était 18 heures.

De retour à l'appartement, l'électricité n'était toujours pas revenue. Mais Machine, elle, l'était. Après l'avoir localisée avec un "T'es là ?", Machin s'approcha d'elle, et, sans même avoir vérifié si la vaisselle était faite, la prit dans ses bras et la serra tendrement.

Etrangement, il sentait qu'il l'aimait. En ce moment même, Machin aimait beaucoup de choses, peut-être même serait-il capable d'aimer sa vie. Machin se sentait bien...

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Angers, près de l'île Saint Aubin
Le 04 Novembre 2009

23 octobre 2009

Un an de vadrouille !

Ces jours-ci je fête un anniversaire original...

Il y a un an, je venais de rendre les clés de mon dernier appartement, de vendre ou de donner le peu de meubles et de matériel qu'il me restait, ne gardant comme seule fortune mes papiers et des vêtements, des CD et des objets affectifs.

Un an, ça passe vite, et ça peut en même temps être bien rempli. A tel point qu'on a parfois l'impression que tous ces chapitres ont été dispersés sur des années. D'autant plus quand c'est comparé à un an de sédentarité, reglé à 35 heures par semaine d'usine.

C'est donc une boucle qui se termine ces jours-ci, à 100 kilomètres d'où j'étais parti il y a un an. Et le bilan en est très positif. Je ne regrette pas du tout ce choix que j'avais fait, un peu par coup de tête, mais en écoutant mes envies les plus profondes et en ignorant les peurs qu'on peut toujours avoir au moment de tout plaquer. Combien ont rêvé de réaliser leurs envies mais ont renoncé par peur de l'inconnu ?

Un an après, je ne possède rien de plus. Mais la vie m'a offert des souvenirs qui resteront gravés dans mon esprit jusqu'à la fin de mes jours...

Il y a ces journées humides, sous la bruine normande, passées à fabriquer un abri de jardin-poulailler. Et ces soirées où l'on se réchauffe en mangeant du chocolat.
Il y a ces balades dans la campagne normande, où l'on fait 10 kilomètres à pied pour aller acheter des clopes et boire une bière au PMU du coin.
Il y a ces sommets savoyards, qui coupent le souffle et invitent au respect de la nature...
Il y a ces matins où l'on va au travail en télésiège, l'esprit encore embrouillé par la fête de la veille...
Il y a ces fous rires qui font oublier qu'on est au travail et font ressentir la même chose que les colonies de vacances...
Et ces rencontres avec d'autres saisonniers qui eux aussi ont décidé de vadrouiller quelques temps...

Il y a ces coups de tête qui emmènent de façon imprévu en Catalogne. Et cette vadrouille le long des côtes espagnoles. Ces moments où l'on avance sans se poser de question et où on découvre des endroits magiques...

Il y a ces moments où l'on retourne chez soi... et ces moments où l'on se dit qu'on n'aurait peut-être pas du...

Il y a ces moments où l'on se dit qu'il faudrait peut-être se remettre à taffer... et ceux où on se dit qu'on verra ça plus tard...

Il y a ces moments où on a presque plus d'argent et où on sent que ça va coincer, mais où on part quand même, par amour de l'aventure... Roumanie, quel bel imprévu !

Il y a ces journées de vadrouille dans la campagne roumaine, où l'on ressent au plus profond de son être la sensation de liberté...
Il ya ces soirées de folie, avec une équipe rencontrée quelques jours auparavant... Il y a ces lendemains difficiles où on se dit qu'il va falloir se calmer sur la fête, mais où, 4 heures après, on se laisse à nouveau emporter par l'ambiance et où on recommence...
Ces journées vides qu'on occupe à squatter la cité universitaire pour rencontrer des nanas...
Ces matins où on admire le lever du soleil avec une mystérieuse dont on ne connaît même pas le prénom...
Ces heures où on traîne dans la ville juste pour le plaisir de traîner...
Ces Vodka Red Bull qui n'aident pas à revenir au calme...

Et il y a ces moments chargés en émotion où on sent que le rêve va se terminer, qu'il faut dire au revoir, voire adieu, et qu'on ne peut rien y changer...

Et il y a ensuite ces souvenirs, qui restent, et qui vous disent que ça vaut vraiment le coup de passer sur cette planète si c'est pour vivre des moments aussi beaux et intenses...

C'est donc sans regret que j'achève cette première année de vadrouille... première année, qui m'aura bien entraîné pour la deuxième !

Je ne sais pas ce que réserve cette deuxième année, mais je sais qu'elle sera pleine de découvertes, de surprises, et je veux aller encore plus loin dans ma démarche...

Comptez sur moi pour vous faire partager les images et les reflexions qui m'envahiront dans ces differents chapitres... En attendant, je souhaite à tout le monde beaucoup de bonheur !!!

Alençon, le 23 Octobre 2009

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5 octobre 2009

Stagnation alençonnaise...

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Passer de la Roumanie à Alençon n'est pas la chose la plus aisée qui soit pour le moral...

S'il vous arrive de passer un mois et demi au pays de Dracula, préparez-vous mentalement pour le retour... Après avoir arpenté ces villes où les gens s'adressent la parole naturellement et sans complexité, après avoir goûté à ces libertés essentielles de pouvoir camper où l'on veut, de pouvoir faire un feu de camp raisonnablement si l'envie de bivouac se fait sentir, on peut se sentir à l'étroit une fois revenu.

Arrivé à Alençon, ma première envie a été de rendre visite à ma petite soeur, afin de raterrir en douceur autour d'un bon café. Je n'avais pas pris de douche depuis trois jours, les cheveux ébouriffés et l'allure un peu vagabonde. Je me sentais naturel mais les regards des gens dès la sortie de la gare m'avaient ramené à la réalité.
Je me dirige donc vers cette résidence, des petits immeubles regroupés autour d'une cour commune. Il y a beaucoup d'enfants dans cette résidence. Un petit havre de paix au coeur de la ville. C'est un plaisir de croiser les enfants de ce quartier, à chaque fois. Il y a juste une chose que je n'avais pas remarqué avant... En entrant dans cette résidence, vous serez accueillis par les coutumes locales :

IL EST INTERDIT DE JOUER AU BALLON DANS LA RESIDENCE

suivi de

IL EST INTERDIT DE FAIRE DE LA BICYCLETTE DANS LA RESIDENCE

C'est vrai, j'avais oublié ! Afin de réduire à zéro le risque de carreaux cassés et d'écrasage de piéton, il était nécessaire d'installer ce cadre règlementaire au sein de cet espace convivial où les gens se rencontrent, partagent, vivent... Bon, bah, on ira devant la télé, au moins là on dérangera personne...

De simples panneaux comme ceux-là suffisent à résumer une ambiance sociale, j'ai l'impression...

Je suis devenu allergique à tous ces règlements qui sortent dès qu'un esprit prend conscience d'un risque de quoique ce soit. Comme si on allait un jour pouvoir tout contrôler, vivre sans risque. Un jour, peut-être... quand nous serons figés et au bord de l'asphyxie, que nous n'oserons plus rien faire de peur qu'un voisin dénonce un de nos manquements aux sacro-saints règlements !

Il subsiste tout de même un risque : celui d'oublier que la vie est un jeu !

Je suis allé de déceptions en frustrations, et de frustrations en énervements durant ce mois que je viens de vivre ici. Des sorties en bar aux entrées en boîte avec des videurs plus bêtes les uns que les autres, des simples rencontres dans la rue aux regards de bovins, tout me décevait et me bouffait mon énergie de départ pour la transformer en colère...

Bien sûr, j'ai pris du recul, j'ai reflechi.

"Tout ne peut pas être mauvais ici, c'est juste moi qui ne suis plus adapté !"

J'ai donc mis de l'eau dans mon vin, et du whisky dans mon coca, afin de positiver.

Je n'ai jamais autant squatté une bibliothèque de ma vie. Lire me permet de passer le temps en découvrant des tas de choses, et ainsi, j'en oublie l'ambiance qui règne à l'extérieur. Faire des vadrouilles-photo m'a aussi permis de voir que cette ville est jolie, avec de très beaux bâtiments.
Et grâce à ma petite Nux et à mon cher Juan-Lucos, de bons moments ont existé ! En période de crise, l'être humain est imaginatif. Eh bien nous, on s'est créé une nouvelle occupation : on s'est mis aux matchs de foot ! Je n'avais jamais regardé les matchs assidument, ça ne m'interessait même pas du tout. Cette fois, j'ai décidé de m'interesser à ces rencontres sportives, avec tout le rituel que ça entraîne : "On se le fait où ce soir ? Chez toi ou chez moi ?" ; "OK, j'amène le pack de bières..."

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Il y a aussi un bon endroit où aller, à Alençon, le BAR A PAPA. Si si, c'est un vrai nom de bar, je vous promets. C'est le bar dans lequel j'ai préféré aller...
Et puis, les après-midi d'ennui, j'avais le privilège de pouvoir squatter devant l'auto-école, celle de Nux et Juan-Lucos. Un vrai lieu de rencontres... Allez, c'est pas dans mes habitudes, mais je fais un petit coup de pub. Quand c'est pour la famille... Quiconque souhaite passer le permis à Alençon se doit d'aller à FLASH AUTO-ECOLE, dans le quartier Saint Léonard. Avec la garantie de ne pas gaspiller son argent dans le vide, ce qui est parfois rare dans le monde des auto-écoles, non ?

Les jours passent donc lentement, avec l'avantage de m'enseigner la patience...
Mon bilan ne sera pas totalement négatif. Je suis né en Normandie et je ressens un attachement pour cette région. J'aime le drapeau normand et j'aimerais un jour l'afficher chez moi. J'aime raconter l'histoire de la Teurgoule à qui ne la connaît pas. J'aime charrier les Bretons sur le fait que le Mont Saint Michel nous appartienne, à nous !

Mais les villes sont parfois comme les femmes (ou les hommes d'un point de vue de femme)...

Certaines sont jolies... juste jolies...

1 août 2009

Deja deux semaines en Transylvanie... Un max de plaisir !!!

C'est etonnant comme le temps peut passer vite... Et a la fois etre si rempli... Je n ai pas vu les heures, les jours s'ecouler, et pourtant, quand je replonge dans mes souvenirs, qui sont encore tres frais, je suis etonne d'en voir reapparaitre a chaque fois de nouveaux... Il m'aurait fallu 6 mois de routine pour cumuler autant de rencontres, de paysages, d'odeurs, de sensations, de coups de fatigue, d'enervement, d'emerveillement...

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La premiere chose que je peux affirmer en bilan de ces 2 premieres semaines, c'est l'extraordinaire gentillesse des gens d'ici. J'adorerais que leur sens de l'accueil, de la simplicite, du partage nous inspirent parfois, nous francais...  J'ai en souvenir des dizaines de petits moments qui m'ont fait realiser qu'ici, pour eux, certaines choses sont naturelles, mais declencheraient des frictions en France. Il est naturel pour eux de partager... Qu'ils n'aient que deux poissons a manger pour deux personnes, si tu es a cote d'eux, ils partageront.
Je me souviens aussi d'un soir, ou nous etions, avec les deux amis que j'ai rencontre autour d'un lac, Raul et Yssa, autour du feu que nous avions allume. On avait mange, on discutait et on attendait que d'autres poissons se fassent pieger par les cannes a peche. Trois nouvelles personnes arrivent, s'installent juste a cote de nous, plantent leurs cannes au milieu de celles de Raul, commencent a discuter avec nous et remettent de gros bouts de bois dans notre feu. Sans demander aucune permission.
Dans mon esprit francais, ma pemiere reaction a ete de me dire : "Putain ils se genent pas ceux la, ils pourraient demander a Raul si ca le derange pas qu'ils s'incrustent..." Mais en observant, j'ai vu que ca ne derangeaient aucunement Raul et Yssa. Tout le monde s'est mis a discuter avec tout le monde, et une nouvelle rencontre s'etait faite...

Je ne pense pas exagerer en disant que c'est un chose presque inimaginable en France. Ou alors extremement rare... dans les rares milieux, comme les festivals ou les teufs, ou les gens se sont donnes presque comme principe d'avoir le sens du partage. Mais une fois retournes a la ville et dans la vie normale, tout le monde se comporte a nouveau comme un Francais de base, gueulard et rempli a l'exces d'amour propre et de fierte...

"C'est notre feu, bordel, tu pourrais demander avant de t'incruster. Et puis ya de la place ailleurs, de toutes facons !!!" Voila ce qu'il se serait passe dans notre doux pays...

La forte communicabilite des roumains est quelque chose qui m a charme. Passez a cote de quelqu'un : si vous avez envie de vous arreter a et de lui parler, faites-le, il ne vous regardera pas avec des yeux de bovins en essayant de vous jauger...

Je pense que ceci est du a l'histoire de la Roumanie. Avec son passe communiste, l'individu seul a moins d'importance que chez nous, ou nous sommes chacun des "univers-iles"... On doit en faire un peu trop... et se pourrir la vie avec notre fierte. Il y a, je pense, trop de principes et de respect chez nous, ce qui rend vraiment difficile les rapports humains... Que suis-je pour me donner autant d'importance et etre autant blesse quand ca touche ma petite personne ? Sujet a mediter...

Tous les cliches dont m'avaient gave la television et les statistiques economiques ont vole en eclat... Effectivement ce pays est moins riche que le notre. Mais nous nous en faisons une image bien plus negative qu il ne faudrait. Apparemment le positif ne passe pas les frontieres...

Autre chose tres agreable : les paysages sont d'une rare beaute ici, et la nature a une place importante. En superficie. Il y a grand nombre de zones sauvages, c'est d'ailleurs pourquoi ici ils ont reussi a conserver les loups et les ours. Moi petit, je voyais avec mon frere des salamandres. Qui ont d'ailleurs disparu de notre coin, en 20 ans. Ici, les gars de mon age qui habitent pres de la montagne ont vu des ours. J'imagine les beaux moments que ca devaient etre...

Je suis tomber sous le charme de ce pays. Un peu comme si j'avais entendu pendant longtemps du mal d'une personne, et puis, qu'en la decouvrant moi-meme, j'etais doublement seduit parce que non seulement, elle ne correspondait pas a ce qu'on m'avait dit, mais qu'en plus, elle avait enormement de cotes agreables...

Mais, pour etre objectif, je dois avouer qu'il y a des cotes qui ne peuvent pas plaire a tout le monde. Ah, vous l'attendiez, ca ?! Tout ne pouvait pas etre parfait. Effectivement...

Une impression qu'on peut avoir en arrivant ici, c'est l'aspect bordelique. Tout est mal range, pas fini.
Autre chose, les conducteurs sont un peu fous sur la route, et tentent parfois des depassement suicidaires... en tant que voyageur a pied, avec les frayeurs qu'ils m ont fait, j'ai parfois lache quelques insultes...
Derniere chose, les tziganes ne vous voient pas comme des humains mais comme des porte-monnaie vivant. Ils ne disent meme pas bonjour avant de demander de l'argent. Un conseil : ne jamais rien donner.

Mais tout pays a ses inconvenients, et s'il existait d'avoir un travail tres bien renumere ici, c'est un pays dams lequel je me verrais volontiers vivre quelques temps... Aux frontieres de l'Europe, pres de l'Orient, et pres de l'Occident...

Voila, je vais vous laisser sur ces quelques descriptions...Dehors il fait beau et chaud... Bonne journee...

17 juillet 2009

Premières impressions roumaines...

Voilà, je suis en Roumanie. Cluj-Napoca, ou Cluj tout court comme ils disent tous ici. Par une chaleur de 34 degrés. Alors, vu les circonstances climatiques, j'ai bien été obligé de m'abriter à l’ombre d’un bar et de solliciter la fraîcheur d’une bière.

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"Aş vrea o bere, vă rog." Ça y est, les premiers mots viennent. Petit à petit, mon vocabulaire va s’étoffer. C’est très important pour moi que j'apprenne tout ce que je peux de la langue roumaine. Ça donnera beaucoup plus de sens à mon voyage. Quand je vais dans un pays sans en comprendre la langue, j'ai cette sensation d'être au milieu du truc, mais d'en être complètement déconnecté. A vrai dire, faire du tourisme sans échanger avec les gens ni comprendre ce qu'il se passe, ça se limite à de la prise de photos et à de la consommation de biens et services touristiques. Le changement de décor en plus... Apprendre la langue et la culture, c'est là que le jeu commence vraiment ! Le monde est tellement partout identique : boutiques, panneaux publicitaires, fast-foods, pollution automobile, fashion-victimes et bornes Wi-Fi ont conquis la planète entière, à degrés plus ou moins importants... Je pourrais aller de Londres à Tokyo, en passant par le Caire ou Djibouti, partout je ferais la même chose, au fond : me reposer dans ma tente, une auberge ou un hôtel, boire une bière, traîner dans les rues, regarder les filles. Ce qui change le voyage, c’est l’âme des gens. Pour que l'aventure prenne toute son ampleur, il faut que je puisse comprendre ce que racontent les titres des journaux, que je saisisse des bribes de conversation dans la rue, que je m'imprègne de tout ce que les gens s'échangent, que je puisse balancer des brouillons de phrase à ceux que je rencontre. Et là, oui là, le voyage commencera vraiment.

Cet après-midi, je me suis posé dans le même bar qu'hier soir. Je l'avais découvert par hasard. Au départ, j'y suis entré pour demander s'ils vendaient des cigarettes. Sans le vocaulaire qu'il faut, bien sur... J'ai du utiliser cette langue impératrice qu'est l'anglais. La barmaid me répond que non, elle ne vend pas de cigarettes. Mais l'ambiance intérieure, le fait qu'il n'y ait pas trop de monde et le sourire de cette barmaid m'ont dicté de rester un peu, au moins le temps de boire une bière.
Une Ciuc, une bière de Transylvanie, c'est-a-dire d'ici. Je ne la connaissais pas, mais j'ai tout simplement copié sur mon voisin de comptoir pour le choix. Un type d'une vingtaine d'années, habilé à la mode, les cheveux bien coupés, avec juste ce qu'il faut de gel. Apparemment, il ne parlait pas anglais, puisqu'il ne m'a pas adressé la parole une seule fois.

A peine le temps de commencer ma bière, et la barmaid me tend une cigarette. Mon voisin me tend aussitot après sa main pour allumer ma cigarette. On n'allait pas pouvoir parler, mais ses intentions envers moi étaient sympathiques.
Je me suis plus ici... A tel point que je suis resté jusqu'à la fermeture. Entre temps, un autre barman est arrivé. Apparemment le copain de la jolie barmaid. Tant pis...

On a beaucoup discuté dans la soirée. En anglais. Et puis, j'ai pu pratiquer mes premiers mots de roumain, avec l'aide de mon interlocuteur. C'était une agréable soirée. Mais il a fallu repartir.

A mon retour à l'auberge, j'ai pris une douche qui a vraiment été bienfaitrice, compte tenu de mes 36 heures de voyage en bus et de la chaleur qu'il avait fait. D'autant plus que je n'avais pas pu me doucher avant mon départ de Paris, l'hôtel du quartier des Abbesses n'ayant pas de douche. En tout cas, pas dans ma chambre...

Le gars de la réception a ensuite voulu m'acheter une cigarette, que je lui ai offerte. Et c'était reparti pour une longue conversation. Lui avait deja vécu un an à Paris, mais ne parlait pas franais. Je pense qu'il n'osait pas, de peur d'etre trop lent...
Ces quelques rencontres m'ont donné une première impression très positive des jeunes citadins roumains...

La journée d'aujourd'hui a été classique. J'ai beaucoup vagabondé dans les rues, j'ai observé. Je me familiarise avec la monnaie d'ici, le leu, qui me permet  d'avoir 50 cl de bière pour l'équivalent d'un euro. Je me familiarise aussi avec la tenue vestimentaire et les arguments physiques des jeunes roumaines, qui sont très taquines pour les hormones. Serait-ce le soleil et la chaleur qui creent en moi cette frustration de ne pouvoir les savourer ? Je vais continuer à analyser tout ça. En attendant, je dois finir ma bière. Et en commander une autre...

Comme ils disent ici : NOROC !!!

PS : pas encore de photo, desole, le PC que j utilise n a pas de port USB. Mais n allez tout de meme pas croire que la Roumanie ne connait pas la technologie, s il vous plait, dites moi quevous ne croyez pas a tous ces clichés d'economistes...

6 mars 2009

Pensées de Figueres...

Errance_041

C'est l'histoire d'un coup de tête...

La saison devait continuer jusqu'a fin avril, nous assurant un bon pactol à la fin...
Mais avons-nous des gènes trop impatients, allergiques à la moindre routine ? Un bel après-midi, il a fallu se sentir vivre et changer de plan...

Au départ c'était le Maroc. Mais les démarches administratives étant trop longues pour obtenir un passeport, et n'ayant pas envie d'enrichir une agence de voyages pour passer la frontière avec notre seule carte d'identité, on a décidé de découvrir l'Espagne...

Emilie ne connaissait pas, je ne connaissais que Barcelona.

Ce qu'on va faire ici ? On ne sait pas exactement... Un train nous a déposé au dernier village français, Cerbère, et depuis, nous marchons... Nous campons... Nous repartons, et nous recommençons... Nous nous rêvons nomades des temps modernes... Une sorte de voyage avec un impact écologique nul... Et l'occasion de découvrir des endroits que nous n'aurions jamais vus en voiture, train ou avion...
A l'heure où je vous écris, nous avons parcourus 72 kilomètres en Espagne. Et paradoxalement, nous ne sommes qu'a 24 kilomètres de la frontière... Nous n'avons pas pris le chemin le plus court, prenant le temps de longer et découvrir la côte, les zones naturelles de Cap Creus et d'Aigues Molls, magnifiques. Puis nous sommes rentrés dans les terres, pour découvrir la ville de Figueres. L'aventure a commencé le 27 février, et se terminera quand il sera l´heure... En attendant, je vous fais visiter : tout d'abord une de nos salle de bains, une belle rivière montagnarde. Après 4 jours sans douche, elle était la bienvenue... Ensuite vous pouvez voir un de nos robinets, offert par la pluie et la montagne... L'eau était délicieuse... Et enfin, un de nos salons, bien sûr modifiable tous les jours et ce, à l'infini, gratuitement, sans consommation et sans pollution !!!

Errance_084       Errance_098     Errance_118

Demain nous repartirons, en direction du sud. Nous allons continuer à descendre ce pays, à le découvrir, à marcher, camper et repartir... Nous allons continuer à apprendre l'espagnol, essayer d'échanger avec les personnes croisées, assimiler des notions de catalan, continuer à nous habituer à ces claviers qwerty, goûter les tapas, les bières et les paysages espagnols... Et pourquoi pas travailler... Si quelqu'un a des infos sur des boulots saisonniers en Espagne, elles sont les bienvenues dans la rubrique commentaires en-dessous de ce message...

Plein de bonheur à tous !!! Adeu !!! Je termine par vous montrer notre laverie personnelle, quelque part dans Figueres :


Laverie Figueres
envoyé par champimagik72


Découvrez Gipsy Cz!

20 février 2009

Histoire d'un coup de folie : la Cime Carron, 3 200 mètres.

Je venais de me faire accorder une demi-journée de repos. Ce matin, je commençais à 12h30. Mais quelque chose me démangeait... Vivant dans les montagnes depuis quelques mois, les parcourant à coup de skis et de télésièges, il me manquait quelque chose pour apprécier vraiment leur GRANDEUR. Pour mieux respecter ces montagnes, je me devais de les parcourir à pied. Pour mieux réaliser mon insignifiance face à ces sommets immenses qui nous paraissent si accessibles avec la technologie, je me devais d'essayer de les atteindre par la seule force de mon corps. Pas de monnaie, pas de forfait, juste les pieds et la motivation.

Je me suis donc levé comme si j'allais au travail, et suis parti à la conquête de ma montagne. Rien de dangereux pour ce premier sommet, puisqu'il m'a suffit de remonter les pistes de skis à pied (bleue, rouge, puis noire). Le seule risque était de glisser et de redescendre subitement de plusieurs dizaines de mètres. Ca aurait attaqué la motivation, ça...

Pourquoi pas en raquettes ? Parce que trop facile. En chaussures et avec les skis sur le dos, là ça ressemble un peu plus à un défi...
C'est étonnant, mais ça essouffle grave, l'altitude... J'en avais déjà pris un peu conscience avant, mais cette épreuve m'a réellement montré qu'il y avait moins d'air au fur et à mesure de la montée et que mon corps voyait ses capacités réduire...
Dans l'ensemble, c'était quand même assez facile, la remontée de la piste noire ayant été la seule à me poser réellement des difficultés... Juste une histoire de motivation et de patience... Et la récompense est énorme ! Les 3 heures d'effort que m'auront coûté ce coup de folie ont délivré dans mon cerveau des tas d'hormones de bonne humeur, et le plaisir à l'arrivée était un mélange d'ivresse et d'"après-orgasme". Et la vue... cette magnifique vue sur plus de 1 000 sommets alentours, français, italiens et suisses... Et le massif du Mont-Blanc, forcément ! C'était la première fois que je le voyais, lui. Et j'ai été un peu déçu de son apparence banale, lui préférant des tas d'autres sommets. Le temps d'apprécier cette vue a été bref, puisqu'il était midi, et que je devais vite foncer au travail. La redescente en ski a été la meilleure de toutes celles que j'ai faites... On apprécie bien plus les choses quand on galère pour les avoir, hey !

Je suis arrivé au travail avec 20 minutes de retard, et je n'avais pas eu le temps de repasser chez moi prendre mes chaussures. Mais cet écart en valait la peine...

Une première étape est faite. La prochaine, mon rêve, serait d'aller en haut de l'Aiguille de Péclet, à 3 562 mètres... Là, plus d'itinéraire tracé, que du hors-piste. Et des pentes encore plus raides. J'espère...

C'est avec un énorme plaisir que je vous fais maintenant partager ces vidéos. En revanche, je suis désolé de la qualité, la lumière étant tellement intense ici qu'elle a ébloui mon appareil bas-de-gamme. Les photos sont mieux...


Cime Carron au départ
envoyé par suricatevaltho


Cime Carron rouge
envoyé par suricatevaltho


Ca crève...
envoyé par suricatevaltho


Cime Carron noire
envoyé par suricatevaltho


Cime Carron derniers murs
envoyé par suricatevaltho




Cime carron encore et encore
envoyé par suricatevaltho

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Le monde est grand, la vie est courte !!!
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